Léon Blum letter

(source Caroline Piketty – Voir ci-dessous)

Léon Blum letter

(source Caroline Piketty – Voir ci-dessous)

Lettre que Léon Blum adresse au chef du Service des restitutions, M. Braun, le 4 novembre 1946.

Elle est conservée aux Archives nationales sous la cote AJ/38/5944.

lettre de léon Blum - musique et spoliations
lettre de léon Blum - musique et spoliations
lettre de léon Blum - musique et spoliations

Mission d’étude sur la spoliation des juifs de France

De 1997 à 2ooo, Caroline Piketty a travaillé au sein de la Mission d’étude sur la spoliation des juifs de France, mieux connue sous le nom de mission Mattéoli.

Après les résultats de celle-ci, ceux qui sont venus la voir aux Archives nationales pour leur famille spoliée ou exterminée sous l’Occupation énonçaient avec pudeur et émotion des mots semblant émerger après de longues années d’un deuil lourd à porter et à assumer.

En 42 « chroniques », l’auteur nous fait vivre cette expérience, partager ces émotions et cette mémoire. L’Occupation, mais pas seulement: c’est le monde infini des archives que l’on entrevoit, chaque question de visiteur vous transportant sur un continent différent, de la littérature libertine du XVIIe siècle à la rue des Rosiers en 1942. Dévoilant avec pudeur et justesse des tranches de vie d’hier ou d’aujourd’hui, Caroline Piketty nous fait partager son métier d’archiviste, accompagnatrice de ses interlocuteurs dans leur quête d’un passé toujours présent.

« Je voudrais le 97, rue de Charonne. […] C’est pour les spoliations. […] Marcel quitte la salle de lecture et je ne le reverrai jamais. l’ignore s’il a trouvé une fiche au 97, rue de Charonne. le sais seulement qu’à cette adresse s’est figé quelque chose de lourd et d’immuable […]. L’un de ses parent a-t-il été arrêté, interné ou déporté? Cela ne me regarde pas, mais je suis curieuse et rarement indifférente aux questions qui me sont posées. Je n’ai pas à poursuivre à son insu la recherche qui l’habite je suis seulement témoin de multiples arrêts sur image. »

11 avril 1945, le journal Combat annonce :

« Le recensement des pianos volés par les Allemands et l’inventaire de ceux qu’ils abandonnèrent prennent fin le 25 avril. Pour faciliter et hâter les restitutions éventuelles, des dépossédés doivent préparer toutes justifications et envoyer une description de leur piano avec indication de la marque et numéro si possible au Service des restitutions, 17, rue Notre-Dame-des-Victoires, Paris (2e). »